J6 - vers Masniaq
Ce matin, le gardien du gîte a dû se lever du pieds gauche, c'est le collègue de celui d'hier en moins sympa. Il est 8h10, il râle car nous ne sommes pas encore dehors, il a dû travail lui !
Et bien moi j'ai 21km à faire monsieur, il pleut et vous ne toucher pas aux affaires sur mon lit ! Déjà la journée semble mal engagée...
A chaque jour son lot d'anecdotes plus au moins sympa, c'est aussi ça le chemin, s'adapter à de nouveaux lieux, de nouveaux visages, caractères, personnages...
Nous cherchons notre repas réservé hier soir à l'épicerie du village, saucisson et pain frais, le bonheur du randonneur.
Puis débute sous un ciel menaçant une nouvelle journée de marche. La menace finit par ne plus en être une, la pluie s'invite. D'abord fine, elle devient battante, les chemins sont boueux, nous esquivons les flaques. Cela ne suffira pas, nous marchons dans des herbes hautes, nos chaussures sont trempées.
Nous sommes 3, Gwen notre compagnon de voyage d'hier à reprit la route avec nous ce jour.
Nous gardons notre bonne humeur et nous soutenons face à l'adversité.
Les paysages sont bouchés par la brume, le brouillard, les nuages. 2 églises sont fermées, c'est le comble, même pas d'occasion d'échapper, quelques minutes au moins, à la pluie.
Nous traçons, aucun intérêt à s'attardee ici et là comme à notre accoutumé. Nous arrivons à mi-chemin.
Pas un troquet pas une mobilette je disais il y a quelques jours, et bien en voilà un. Un bar, accueillant, avec un personnel hyper sympa et un déco au top.
Au Pingouin alternative, on se sent redevenir au temps du lycée, des cafés pris entre copains autour d'une table à refaire le monde, se projeter dans le notre idéal, loin des profs, des parents et de toute forme d'autorité !
On ne refera pas le monde aujourd'hui, on sechera et c'est déjà bien ! On est ici depuis une heure, il ça falloir lever le camps... Saaba, la serveuse accepte à d'autres pèlerins de sortir les sandwichs du sac, une belle aubaine que l'on saisit également. Notre reprise aura donc durée 2 pas, on se rassoit et on recommande à boire.
Aujourd'hui, nous venons de battre notre records de temps de pause, jamais nous ne serons restée autant de temps à ne rien faire ! Mais c'était à point nommé, une douleur au pieds droit, à eu le temps de s'apaiser durant ce repos.
Nous repartons sous un ciel plus serein, le soleil tentera une apparition durant une petite heure puis sera de nouveau masquer par de gros nuages humides....
Nous arrivons au terme du périple, avant de rejoindre les gîtes nous avons toujours cette petite inquiétude : comment ce sera, qu'allons nous trouver ? Lit bas ? Superposé ?
Voici 3 nuits que nous dormons dans des dortoirs de gîtes communaux, avec qui dormirons nous ce soir ?
Un petit nid douillet, avec salle de bain privative, serviette éponge, une chambre décoré avec goût et raffinement. Un palace en sommes, comme 2 adolescentes nous sautons de joie, nous restons éternellement jeune avec Marie... ne serait-ce que d'esprit...
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