Jour 9 : vers Espalais

Notre première action ce matin : regarder le ciel. Pas de pluie ni de nuage suffit à nous mettre de charmante humeur. nous quittons le Carmel, sans regret car l'idée d'une retraite silencieuse n'est toujours pas à notre programme, d'autant qu'hier déjà nous avons, durant cette longue marche à la queuleuleu échangé que peu de mots sinon "attention voiture" où "attention camion". Aujourd'hui est un autre jour, nous rangeons cape et guêtres ou "sudette à mollet". Oui j'ai rebaptiser cet ustensile, certe utile mais désagréable à souhait comme tous les éléments imperméables type kway, l'eau ne rentre pas mais n'en sort pas non plus.

C'est donc d'un pas alerte que nous descendons vers la basilique de Moissac pour effectuer la visite que nous n'avions plus le cœur de faire hier.

La route et son esprit sont de retour, plus uniquement des rencontres avec des randonneurs vacanciers  allant de droite et de gauche mais des pèlerins qui tous unis par un même but marche dans le même sens avec un esprit d'échange et une avidité de rencontres. 
Ce n'est donc pas seule que nous reprenons la route et nous sommes ravies et devinez qui courre vers nous de bon matin  pour nous dire bonjour ? Notre Camille a qui nous souhaitons un bon retour.

Le chemin aujourd'hui sera aussi clément avec nous que la météo.  La plus grande partie de notre route s'effectuera sur le chemin de halage entre le canal du Midi et la Garonne. 
Nous en avons fait du chemin et croisé des cailloux, des ruisseaux, des rivières et un fleuve  à présent. A J9, un premier bilan s'impose : 207 km effectués et 6595 m de dénivelés cumulés. Nous ne sommes pas peu fières de ce que nous avons déjà accomplies !
Plus que 5 étapes, il faut encore profiter car le temps file trop vite sur ce chemin. Étrangement rétrospectivement en fin journée même si c'était dur, voir éreintant,à la fin de la marche il y a la douche. C'est comme si l'eau et le savon  ne lavaient pas que la sueur mais aussi les tracas et douleurs du jour pour ne garder que le positif. La temporalité n'est pas la même sur le chemin, non que nous ne soyons en un quelconque décalage horaire mais le rythme des éléments est différents, on vit au rythme de nos pas, on pense à la vitesse de nos déplacements ainsi petit à petit une certaine quiétude s'installe, plus que 5 jours, 2 semaines c'est trop peu ! Si on récapitule tout va plus doucement mais ça passe trop vite... je n'en suis plus dans ma vie à un antagonisme près...

Nous arrivons à notre gîte et il faut quitter nos compagnons du jour, nous espérons recroiser sur le chemin le père et sa fille qui marchent ensemble. Et, nous nous donnons rendez-vous avec Pierre demain matin au prochain village pour encore un bout de chemin avec la même  bonne humeur communicative qu'aujourd'hui.
Ce soir sera une magnifique soirée chez Fred, repas au top, rires, histoires et tout s'est terminé en musique avec un guitariste et  un chœur de pèlerin, ne chantant pas toujours juste mais toujours avec le cœur !
















Commentaires

  1. Bonjour les filles. Tout d'abord bravo pour ce bout de chemin parcouru, parfois dans le dur, mais apparemment toujours dans la bonne humeur. Merci également pour ce partage.
    Quel plaisir de voir son ombre ( cf photo 4) c'est tellement banal en d'autres circonstances, mais après des jours de pluie, un vrai bonheur. Souvenirs...
    Bonne continuation (avec une météo plus favorable)
    Dominique du Stammtisch

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