JOUR 3 Vers Saint Cirq Lapopie

 Le réveil fut douloureux après une nuit très froide et juste un petit plaid en plus de nos drap sac, fut-il en soie, cela ne suffira pas même avec les 3 couches de vêtements rajoutées au fil de la nuit. 

Après un sympathique petit-déjeuner départ sur le chemin, premières minutes et déjà ça recommence ! Ce n'est pas "où est charlie" notre lot quotidien, mais où sont les marques ? Par-ici partielles, par-ici tellement effacée que l'on ne sais plus si c'est 2 traits ou une croix et par-là tout bonnement disparues. Le GR 651 est moins bien balisé que le GR 65, en 3 jours nous avons déjà sorties plus souvent les cartes et applications qu'en 3 semaines l'année passée pour nous guider.

Quelques agacements mais une très belle routes ponctuée de magnifiques paysages dès que l'on prends de la hauteur, cela plusieurs fois par jour. En effet notre lot reste de gravir et redescendre les falaises qui bordent le Célé.

Notre repas Pascale fut frugal... En entrée,  effeuillé d'endive et son yaourt au lait de chèvre, en plat, tomate et son croustillant de riz soufflé et en dessert, brunoise de pomme en reste de yaourt chèvre. 

Voyez vous même : 

De quoi nous remettre des 12 premiers km du jour. Ce matin nous n'avons croisé aucun marcheur, seule au monde jusqu'au premier village. Ici nous rencontrons un monsieur de 76 ans fier du lot, du Célé et de son patrimoine troglodyte.  Pas avare de détails, il nous explique les difficultés de vivre dans une telle habitation et quoi de mieux qu'une démonstration ? Il nous emmene dans son  atelier garage semi troglodyte pour illustrer ses propos.  C'est rencontres sont une des richesses de notre chemin, des moments suspendus, fugaces qui illuminebt tant le quotidien de celui qui le donne que de celui qui  le reçoit.

L'après-midi arrive avec la chaleur qui monte d'heures en heures, nous passons de 1 à 2 degrés le matin à plus de 25 vers 16h. Une amplitude thermique qui fatigue nos organismes. Nous décidons donc de suivre le conseil de notre hôte et de couper en empruntant une ancienne voie de chemin de fer et son pont suspendu. 

Bucolique ? Pas du tout, un pont tout rouillé qui certes tient depuis longtemps et sera encore là après notre passage... mais avec quelques trois nous laissant apercevoir le lot plusieurs mètres sous nos pieds et que dire de la stupeur des gens qui nous regardent prête  à dévaler un mur de pierre sur les fasses alors que quelques mètres plus loin un sentier sécurisé nous attendait. Une crise de rire mémorable... J'hésite a me demader si ma co- pélerine veut se séparer définitivement de moi ou me tester sur mes capacités à braver l'interdit... Décidément on va finir par le rejoindre ce "gang des cheveux blancs". Oui j'oubliai de préciser... à l'entrée du pont il était bien précisé : Interdit...  tout ça pour économiser 2 km...

Voilà encore un souvenir d'anthologie  ! 

On rejoint donc le chemin de halage, magnifique comme tout le reste et nous marcherons même dans une enclave creusée dans  la roche.

Nous arrivons en fin d'après-midi à Saint Cirq Lapopie. Un village médiéval qui attise notre curiosité,  nous mobilisons les quelques forces qui nous restent pour partir à la découverte du patrimoine.

Ce soir le gîte nous offre un lit douillet avec draps et couette, un luxe que nous n'aurions même pas espéré ! Nous rencontrons d'autres randonneurs expérimentés, et nous partageons le repas constitué de produit locaux. J'avoue que le repas du soir composé d'une déclinaison de canard ou de fromages pour la végétarienne est venu à point nommé !