Etape 12 : Senergues - Nouailhac

Ce matin nous partons tôt car nous voulons profiter du village de Conques que nous traverseront. Nous aurions aimé y séjourner mais impossible d'y trouver un logis. 

Lever 6h30 pour un départ matinal à 7h30, nous marchons à la fraîche dans les champs. Les paysages changent après les beautés naturelles que nous avons croisés sur les plateaux de la Margeride et de L'Aubrac, les prairies laissent place aux champs cultivés.

Nous arrivons à l'une des difficultés notoires de la journée : la descente vers Conques. Le chemin redevient truffé de cailloux et bordé de murets, nos pieds dérapent, il faut être prudentes. Nous croisons des marcheurs qui montent, ils ont chauds, nous aussi, nous les plaignons.... Nous ne savons pas encore ce qui nous attends plus tard....

Nous arrivons sur Conques, ce village semble tout droit sortir du moyen âge, d'un film d'aventure, d'un tableau ancien, d'une lithographie.... mais pas de la réalité... Qui a posé ici ces maisons à flan de collines ? Qui a imaginé ces ruelles pavées de pierres posées sur le côté pour créer un ralentisseur naturel ? 

Nous sommes émerveillé et nous nous posons pour déguster un café avec pour vue en contre bas : l'abbatiale. Nous nous accordons sur l'appellation de plus beau village de France et profitons de ces instants où le temps semble suspendu dans une autre dimension. Il fait beau, le rosier grimpant qui nous entoure nous partage sa senteur, nous sommes bien.

Assez de contemplation, partons vers le centre du village en arpentant les petites ruelles étroites qui laissent à peine passer le soleil déjà brûlant de 11h.

La place du village nous ravie tout autant. Sur le parvis de l'abbatiale les pèlerins ont le nez en l'air pour comptempler le tympan sculpté de personnages plus curieux les uns que les autres ( ce jeu de mot ne sonnera qu'aux oreilles des plus avertis....).

Nous croisons une bijouterie sur notre chemin qui comme un enchantement nous attire dans ses filets : vous pensez bien que nous avons tenté de résister mais l'appel était trop fort et chacune d'une bague nous repartirons plus lourde ou légère cela dépends si l'on considère notre doigt ou notre porte monnaie.

Petites emplettes pour nous substenter et nous abordons la remontée, difficultés notoire du jour entre marche et escalade. 

La chapelle Saint-Roch au milieu de l'ascension nous permet de nous poser quelques minutes au frais. Il fait chaud, très chaud, nous dégoulinons. Ici les beaux paysages se méritent et se paient à la sueur de notre front.

Nous arrivons en haut fourbue, nous avons souffert plus encore que d'habitude. Pause !

Reste 6 km pour rejoindre notre gîte, en plein soleil et en marchant sur du  bitume par 35 degrés. .. Nous sommes 4 avec Didier et Bill que nous avons retrouvé juste avant la montée (Heureusement leur aide nous a été précieuse lors de l'ascension, on peu même parler de sauveur pour Didier!), la fin du périple est joyeuse  malgré la fatigue.  

Ce soir nous sommes au gite communal, nous partageons notre chambre de quelques m2 ( moins de 9 à mon avis, Stéphanie Plazza appellerait cela bureau ou couloir...) avec de nouveaux colocataires. De jeunes gens qui nous taquinerons  sur notre grand âge, il se  fendrons malgré tout d'un compliment (enfin je vous laisse juger....)...mais "vous êtes de belles vieilles"...

Le repas se prendra ce soir au restaurant du village, il sera gai et empli de nos humours français et Canadien, ce sera le dernier avec nos nouveaux amis, nos routes se séparerons demain.